Un jour Mara a pardonné. Elle n’avait pas cherché à pardonner spécialement ce jour-là. C’était venu spontanément. En plus, c’était tombé le jour de son anniversaire.
Son pardon n’avait pas été un mot prononcé, non ! Elle avait été touchée par une sorte de fluide. Le fluide du pardon probablement qui l’avait traversé de la tête au pied.
C’était profond ! Elle avait eu la sensation que toutes ses cellules avaient été touchées, libérées, nettoyées. Elle était habitée d’un bonheur extrême.
A partir de cet instant là, elle s’était sentie libérée du poids d’en avoir voulu à la personne qui l’avait fait souffrir. Et à partir de là, elle l’avait aimé. Son amour pour cette personne est toujours intacte 30 ans plus tard. Mara avait pardonné à son père de s’être suicidé, mais encore de lui avoir fait vivre un enfer juste avant.