LA CHUTE

Extrait : Pour Mia qui n’en parlera qu’un an et demi plus tard, tout a commencé comme déjà expliqué ; par un petit régime du fait qu’elle était complexée.

Résultat ! De nombreux kilos perdus à vitesse grand V, une grosse dépression et un mois plus tard, patatras ! Elle refusait de s’alimenter, ne survivant qu’avec un ou deux yaourts par jour, trois grains de raisin et de l’eau. Mia perdait, perdait ses kilos à une vitesse folle au point qu’on aurait pu les ramasser à la pelle juste en passant près d’elle. Incroyable !

La famille démunie, anéantie, impuissante malgré elle, était dans une inquiétude extrême. Personne ne comprenait les silences de Mia ! Son manque de partage sur ce qui semblait motiver sa décision catégorique de ne plus s’alimenter. Qu’est-ce qui lui tombait dessus sans prévenir et surtout qu’arrivait-il à leur fille, petite-fille, soeur, nièce ! Qu’avait-elle vécu de dramatique qu’ils ne savaient pas pour s’infliger une punition pareille ?! Ne pas savoir c’était ne pas pouvoir lui venir en aide. Ils étaient bien sûr dans l’accompagnement, le soutien, mais dans une sorte de défaillance total puisqu’ils ne connaissaient rien à cette annorexie venue l’inviter sournoisement chez eux !

L’Ano ne touche pas uniquement la/le malade. Par ricochet, elle atteint, décourage, épuise, détruit la famille entière.

Les parents dans un état de souffrance extrême qu’ils essayaient de dissimuler pour éviter d’en rajouter, ne comprenaient pas celui de leur enfant. Pourquoi sombrait-elle aussi jeune dans un tel état de mal-être ? Eux-mêmes, avaient-ils quelque chose à comprendre ? Où avaient-ils échoué peut-être ? Une ronde infernale s’était mise à leur envahir la tête, à harceler leur émotionnel, leur être tout entier ! Echec, culpabilité… COMMANDER

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